Ne cherchez pas la reconnaissance
Nos actions sont souvent poussées par un désir de reconnaissance. Elles se cherchent dans le regard de l'autre, attendant leur accomplissement dans l'approbation aliénante d'une hiérarchie mondaine. Certes, la reconnaissance est bonne pour tous. Que ce soit dans notre désir de croissance ou dans cet élan vital qui nous pousse plus avant, l'encouragement à toujours valu dans notre poursuite d'absolu. Là où la reconnaissance fait obstacle, c'est lorsqu'elle nous tient en esclavage. Étouffant la spontanéité du geste, elle le réduit à une singerie qui se conforme au bon désir de celui qui applaudit. La reconnaissance nous gonfle d'orgueil, et nous fait oublier l'inspiration de notre action, le divin qui l'avait suscité. La poursuite de la reconnaissance nous empêche d'agir selon ce souffle d'amour qui alimente nos vies et leur donne toute leur saveur. Je m'accomplis pleinement lorsque je laisse l'amour jaillir en moi conduisant mes actes selon l'esprit qui vit en moi. Dans ce mouvement, la vie engendre la vie entraînant des actes libres où s'épanouissent vérité et charité, dans l'instant, sans nul besoin d'encensements. Éric Laliberté