Compostelle, le retour! (2 de 5)

Publié le par Éric Laliberté

IMG-0105.JPGPrendre la route de Compostelle
et s’aventurer sur une route inconnue.
Une route qui n’est pas
celle que nous avions imaginée…
 
Accepté d’être déstabilisé.
Accepté de perdre un certain contrôle.
Accepté d’être confronté à ses peurs
et faire confiance au-delà.
 
Sur le chemin,
la rencontre avec l’autre
comptera pour beaucoup
dans notre progression,
ce qui nous permettra
de prendre notre propre envol.
En ces rencontres
nous trouverons les points d’appui nécessaire
IMG-0122.JPGà l’apprivoisement du changement,
de notre changement.
Car, le chemin enseigne
par l’effort physique qu’il demande
mais n’en reste pas moins qu’un chemin,
une route à suivre.
Ce qui l’anime et le rend si particulier
ce sont les gens qui le fréquentent
tout autant que les silences qui les séparent…
 
Sur le chemin, les histoires de tous et chacun
coulent comme un grand fleuve
en direction de Santiago.
Nous nous rappelons nos passés,
nos rêves, nos peurs.
Nous les confrontons, nous les soutenons
nous nous y accrochons.
Et, tout à coup,
IMG-0148.JPGnotre sac à dos devient trop lourd!
On se met à songer
qu’il faudrait peut-être se défaire
de quelques articles inutiles…
Un premier ose.
Il laisse un pot de crème
sur un banc
en cours de route.
Un deuxième oubli…
par exprès… un chandail…
Puis un troisième,
un pantalon… une lampe de poche…
une serviette…
 
Alors, on se questionne…
Ce sac à dos,
celui que je porte
depuis ma naissance,
IMG-0157.JPGde quoi l’ai-je alourdi?
Quel est ce poids que je traîne
avec tant d’acharnement
et auquel je m’attache tant?...
 
 
La route se poursuit.
Ma conscience s’enrichit.
 
Maintenant que nous avons traversé
les plus hautes montagnes.
La route va en s’aplanissant de plus en plus.
Les tumultes qui ont bousculé
nos cœurs et nos esprits aussi.
Notre vision change,
tranquillement.
 
Lentement, nous ralentissons le pas.
Nos ajustons notre manière de faire,
notre manière d’être.
Nous ouvrons nos coeurs
IMG-0219.JPGà la remise en question.
 
Soudainement l’objectif
n’est plus que Santiago.
Chaque pas devient important.
Chacun d’eux participant
à la réalisation de ce plan.
Les uns derrière les autres,
ils nous mènent
et le chemin se fait.
Le chemin n’existant
que dans chacun de ces pas.
 
Chaque pas nous enseigne
à prendre confiance dans le chemin,
dans notre chemin.
Ainsi, dans les moments de solitude
nous comprenons que
IMG-0269.JPGce n’est pas parce qu’on est seul sur la route
que nous faisons fausse route.
Toutes les routes
ont leurs moments de solitude
et dans ces moments,
si nous sommes attentifs,
nous saurons remarquer
qu’il y a toujours des signes
pour nous rappeler
que nous sommes sur la bonne voie.
Et si, malencontreusement,
il nous arrivait de faire fausse route,
nous comprendrons rapidement
qu’il ne sert à rien de s’entêter
sur une voie qui ne nous mène pas
là où nous voulions aller…
 
Buen Camino!
amazigh.jpg 
Éric Laliberté
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article