L'oisiveté
L’oisiveté, Éric Laliberté
grand bonheur réservé aux enfants
et qu’un grand nombre d’entre nous
ne sait plus apprécier…
L’oisiveté, temps précieux
qu’il faut conserver,
déguster, savourer…
Temps perdu pour certains…
Temps d’angoisse pour d’autres…
Il faut se le réapproprier
sans culpabilité.
Une pensée mercantile
a manipulé l’inconscient collectif
pour qualifier ces moments de délectable farniente;
d’instants de désoeuvrement, de paresse, voir de fainéantise.
L’oisiveté, mère de tous les vices, dit-on.
Cette grande incomprise effraie toute valeur économique.
Elle laisse stupéfait quiconque se complait
dans la poursuite d’un idéal mercantile.
Et plus d'un se scandalise
voyant ce temps si précieux,
s’écouler en pure perte.
Pourtant, la vie est si douce
quand on prend le temps de s'y égarer.
Mais, comment vivre de cet art de la contemplation?
voyant ce temps si précieux,
s’écouler en pure perte.
Pourtant, la vie est si douce
quand on prend le temps de s'y égarer.
Mais, comment vivre de cet art de la contemplation?
L’oisiveté n’est pas un luxe
que l’on s’offre deux semaines par année.
C’est un art qu’il faut cultiver au quotidien!
Et nombreux sont ceux qui sont incapables de s’y abandonner!
L’oisiveté est certainement l’art de vivre
le plus difficile à retrouver dans notre contexte moderne.
Il faut se faire violence pour se l’accaparer sans remord.
La culpabilité étant bien enracinée en nous
nous devons la chasser
sans même lui laisser le temps de germer.
Revendiquons le droit de ne rien faire!
Réapprenons à savourer la vie sans chercher à la façonner!
Et laissons-nous couler dans cet élan vital pour être simplement.
La planète s’en sentira beaucoup mieux…
Sentir le vent et la chaleur du soleil.
Entendre les bruits de la ville ou de la campagne.
Prendre le temps de sentir cette vie qui s’active dans nos corps.
Prendre plaisir à vivre tout simplement.
S’émerveiller de ce spectacle sans fin.
Spectacle auquel nous prenons part,
auquel nous sommes liés.
Ralentir au point de s’arrêter
et se découvrir vivant.